La Terre demeure

Par : George Stewart

Publié par: Editions Fage

Une pandémie, d’origine inconnue, décime la majeure partie de la population nord-américaine (et sans doute celle de toute la planète). Ish a survécu, ainsi qu’une poignée d’autres femmes et hommes, au mal mystérieux, alors qu’il se trouvait seul dans les montagnes. Le roman relate sa découverte d’une Amérique où les animaux sont redevenus sauvages et les survivants se terrent ou errent sans but, le regard plein des horreurs qu’ils ont connues. Des parties lyriques constituant des espèces de didascalies, entrecoupent la description des aventures d’Ish : elles évoquent, dans une langue imitant le style biblique mais gorgée d’informations précises, le sort des êtres et des choses qui composent un monde. Que deviendront les voitures ? L’électricité ? Les glorieux ponts que le génie des hommes a bâti au-dessus des gouffres ? Les conduites des égouts ? Les chats, les chiens, les chevaux, les vaches… ? Ish parviendra à fonder une famille, quelques survivants s’agrégeront et formeront une petite communauté, mais cette « Tribu », confrontée à l’après, sera partagée entre la détresse, l’apathie et l’espoir, entre l’exploitation de l’héritage laissé par la civilisation effondrée (ses ressources, règles, croyances etc.) et la nécessité de tout réinventer pour redonner goût et sens à la vie.

Si La Terre demeure (traduction du titre original Earth Abides qui cite l’Ecclésiaste) relève a priori de la fiction post-apocalyptique et dystopique, il excède les limites du genre par la profondeur et l’actualité du regard qu’il porte sur le sort des êtres et des choses qui composent un monde, sur ce qu’est une société humaine en crise : comment elle dure, se disloque, peut renaître ou non…

Aux États-Unis, où il a été publié en 1949, la même année que 1984 d’Orwell, le roman de l’anthropologue George Stewart est considéré comme un classique de la science-fiction (28 rééditions). Bien que traduit en français dès 1951 et réédité en 1980, La Terre demeure est restée en France une œuvre méconnue.

Préface de Juan Asensio
Traduction de Jeanne Fournier-Pargoire

« Peut-être étaient-ils trop nombreux, les êtres humain, les vieux systèmes de pensées, les livres. Peut-être les ornières de la pensée étaient-elles devenues trop profondes et les restes du passé étaient-ils trop encombrants, comme des tas d’ordures ou de vieux vêtements. Pourquoi le philosophe ne se réjouirait-il pas de voir tout effacé d’un coup d’éponge ? Alors les hommes repartiraient de zéro et joueraient le jeu avec de nouvelles règles. Qui sait si le gain ne serait pas plus grand que la perte ? »
George R. Stewart

« Je tiens ce livre pour le meilleur roman de science-fiction. Je crois qu’il s’agit d’un des meilleurs romans jamais écrits. Parce que George Stewart y a traité l’un des plus stupéfiants sujets qu’il soit possible d’imaginer : la mort et la résurrection de l’humanité.
Dans ma propre carrière, ce livre a été un point de repère majeur. Pour moi, cette œuvre a la simplicité et la grandeur d’une chaîne de montagnes. Installés sur la plaine de la science-fiction ordinaire, nous portons le regard dans cette direction pour la première fois… et plus jamais nous ne pouvons nous satisfaire de cet ordinaire parce que cet exemple nous a démontré que de pareils sommets pouvaient être atteints. »
Extrait de la préface de John Brunner à la précédente édition (Robert Laffont, 1980)


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  • 22€
  • Broché
  • 14,5 x 21 cm
  • 368 pages
  • Paru en : Janvier 2018
  • ISBN : 978 2 84975 492 4
  • Disponibilité : Disponible