Auteur : Louis Séraphine
Quatrième enfant d’un couple modeste, orpheline à sept ans, Séraphine Louis est domestique de 1881 à 1901 au couvent de la Charité de la Providence à Clermont-de-l’Oise. Séraphine de Senlis en conserve une empreinte religieuse forte, de la Vierge surtout qui lui aurait inspiré sa vocation d’artiste. Sa présence à Senlis est attestée à partir de 1906. En 1912, le collectionneur et critique d’art Wilhelm Uhde, installé à Senlis, la prend pour femme de ménage. Il découvre que Séraphine de Senlis peint. La guerre les sépare.
En 1927, Séraphine Louis présente six toiles à l’exposition de la Société des Amis des Arts, à l’Hôtel de Ville de Senlis. Résidant alors à Chantilly, Wilhelm Uhde est frappé par ses œuvres et décide de l’aider. Le musée de Cassel en Allemagne acquiert un de ses tableaux en 1928, les Senlisiens achètent aussi ses œuvres. Séraphine de Senlis peint alors de grandes toiles foisonnantes, avec une technique mixte complexe à base de Ripolin et des thèmes de botanique diversifiés. Touché par la crise de 1929, Wilhelm Uhde cesse d’aider Séraphine Louis qui s’est lancée dans des dépenses excessives. Le 31 janvier 1932, Séraphine de Senlis est internée à l’hôpital psychiatrique de Clermont-de-l’Oise, à la suite d’une crise de folie. Séraphine de Senlis cesse de peindre et écrit de nombreuses lettres pour se plaindre car elle souffre d’un sentiment de persécution.