Wolfgang Mozart murmure la mélodie de son Lacrymosa, souffle ses dernières idées, éclate en sanglot, ne respire plus. Le 5 décembre 1791, Mozart meurt et laisse des dettes copieuses. Il a 35 ans, est marié à Constanze et a deux enfants mineurs. À ce moment commence le roman précisément documenté de la mort de Mozart, de sa veuve, des réunions maçonniques et du rituel funéraire qui l’accompagna.
Isabelle Duquesnoy, magistralement, nous fait parcourir sa biographie, nous attarder sur les épreuves de la maladie et celles des traitements de l’époque, explorer l’aventure maçonnique à celle musicale, mesurer la précocité de l’artiste.
Elle nous invite aux derniers instants de l’artiste et à ceux qui suivront pour ses proches. Quelques jours avant de mourir, Mozart épuisé composait encore sa messe des morts. Une sorte d’intuition le taraudait.
« Je sens que ce sera bientôt fini de faire de la musique ; je suis saisi d’un froid inexplicable. Je ne sens bien que je n’en ai plus pour longtemps. Je ne peux me défaire de cette idée. J’écris cette messe des morts et je sens bien que ce Requiem est le mien… », dit-il à sa femme. Pas plus que la présence de sa femme ne fut autorisée à la cérémonie funéraire, le Requiem ne sera joué. La douzaine de personnes présentes n’ont pas suivi le convoi jusqu’au cimetière où le cercueil sera placé dans la fosse commune. En 1801, le crâne de Mozart est subtilisé : il se trouve actuellement dans le coffre-fort du Mozarteum de Salzbourg.
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